Il y a trois mois que j’ai écrit mon dernier article, un bilan de l’hiver 2017. Voilà qu’une autre saison d’animations japonaises s’est terminée, et j’ai quelques mots à dire à propos de ce que j’ai regardé cette saison. Avant de commencer, il faut dire que le français n’est pas ma langue maternelle, alors veuillez excuser les erreurs et me les notifier.

Allons-y avec la rétrospection!

Ce que j’ai abandonné

Uchouten Kazoku

À vrai dire, je ne suis jamais tombé amoureux avec cette série, et la faute est complètement la mienne. Quand je regardais la première saison, je pouvais voir comment l’audience pourrait apprécier la beauté des moments particuliers et le thème de guérir les liens familiaux après une perte. Pourtant, je n’ai jamais pu supporter le personnage principal.

Yasaburou s’avoue d’être idiot, et son idiotie n’est pas charmante. Il m’énerve chaque fois il se jette dans la gueule du loup parce qu’il n’a rien d’autre à faire. Il m’agace chaque fois il se prosterne devant la personne qui a mangé son père (et j’avoue que ceci est peut-être un biais venant des romans chinois que j’ai lus quand j’étais petit–dans Les trois royaumes ou Au bord de l’eau, les personnages honorables ont toujours vengé la mort de ses pères). Au bout du compte, Yasaburou a le genre de personnalité que je ne peux pas supporter.

J’ai pu finir la première saison en me forçant à ignorer Yasaburou et me concentrant sur le thème des liens familiaux. Mais pendant la deuxième saison, je n’ai jamais trouvé un fil thématique auquel je pourrais m’attacher. Bien qu’il y ait des personnages adorables comme Yaichirou, Yajirou, Tousen, Gyokuran, et Kaisei, je n’ai jamais eu de désir de le regarder chaque semaine. Un tweet m’a fait me rendre compte de cela, et vu que je n’aurai aucun enthousiasme pour une troisième saison si elle existe, j’ai décidé d’abandonner la série.

Ce que j’ai continué

Boku no hero academia (HeroAca)

J’ai lu le manga jusqu’au début de l’arc tournoi, où j’ai commencé à regarder l’anime. À vrai dire, j’ai trouvé la plupart de cette saison assez ordinaire (je ne suis pas un grand fan de shounen). Pour moi, le clou de la saison était l’histoire de Todoroki: son père abusif, son traumatisme, son désir de rejeter son héritage. C’est un conflit assez touchant. Si HeroAca est une histoire de l’héritage, Midoriya représente une famille qui le soutien, tandis que Todoroki représente une famille dysfonctionnelle. Et si l’héroïsme est aider les gens moins favorisés, ce que Midoriya fait pour Todoroki–l’aider à accepter son identité–fait preuve à son héroïsme et est très émouvant à voir.

Sakura quest

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wtf am I doing with my life

J’ai plaisanté que Sakura quest est une longue réflexion sur “mais qu’est-ce que je fais avec ma vie?”

Sakura quest raconte une histoire de cinq femmes qui essayent de trouver leurs buts dans la vie. Trois d’entre elles ont déjà échoué leurs rêves originaux, les autres n’ont jamais pensé de ce qu’elles veulent vraiment faire. Toutes se trouvent dans le bureau de tourisme par hasard, sans savoir si cela va leur donner des réponses, mais faisant de leur mieux quand même.

Les conflits de ces femmes–et de beaucoup d’autres jeunes adultes–n’ont pas de solutions simples, et j’apprécie que la série les dépeigne avec sympathie. Il était beau de voir Yoshino mettre en veilleuse ses rêves d’habiter à Tokyo [1], travailler fort pour revitaliser le village de Manoyama, et puis se demander ce que cela signifie. Il était aussi beau de voir Maki, échouée à son carrière d’actrice, utiliser ses habiletés à aider le projet de film, ce qui permet les femmes à célébrer le succès du projet. Au bout du compte, le parcours est difficile, mais il faut continuer et apprécier les petits victoires.

À vrai dire, Sakura quest a pris du temps de trouver ses marques; les intrigues et la comédie des premiers épisodes sont assez aléatoires. Mais récemment il paraît que la narration, le dialogue, et les interactions entre les personnages sont devenus plus confiants, ce qui fait transparaître les thèmes toujours très évocateurs. J’ai hâte à continuer cette série.

Tsuki ga kirei

Selon le blogueur Joaquin sur twitter : cet anime est “Diabetes : the Animation”.

Tsuki ga kirei est une histoire simple et charmant du premier amour. La relation est saine, ce qui est tellement important à voir. Il y a des conflits, de la jalousie, des malentendus, mais le couple les surmonte tous avec leur relation où on se traite d’égal à égal.

Pour moi le clou de cette série était épisode 11. Se disputer avec les parents à propos de sa carrière, et arriver à un entente en comprenant que tout ce qu’ils font vient de l’amour–c’est trop réel. J’avais envie de frapper mon moi du passé chaque fois je me suis fâché contre mes parents.

Little Witch Academia (LWA)

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LWA est une histoire de la magie: la magie comme l’animation au Japon (et les magiciens comme les animateurs), la magie comme un art à un tournant entre la tradition et la modernisation [2], et surtout la magie comme l’inspiration.

Ce que j’ai trouvé le plus captivant, c’était le dernier. L’inspiration peut nous pousser à accomplir des choses merveilleuses. Elle est ce que Lotte a reçue des écrivaines de Nightfall, et c’est ce qu’elle retourne à l’écrivaine actuelle pour l’encourager de reprendre son stylo. L’inspiration est ce que Akko a reçue du performance de Chariot, et c’est ce qu’elle redonne avec son esprit indomptable aux gens autour d’elle: depuis Sucy et Constanze jusqu’à Diana et Andrew et même à ses profs Ursula et Croix. Les mots “une coeur qui croit est ta magie” sont ce qui inspirent Akko à réessayer de nombreuses fois quand les autres se rendraient. Ils sont la raison pour laquelle Akko embarque à la mission apparemment impossible à la fin de l’histoire, et son esprit est ce qui inspire ses collègues et ses professeures à l’aider. J’ai dit dans mon dernier bilan que la magie la plus belle est l’inspiration, et je crois que LWA a montré la beauté de sa magie.

Je pourrais faire éloge à l’animation, à la musique, aux personnages particuliers. Je pourrais aussi me plaindre des messages contradictoires à propos de ce que Croix représente [3], ou des rôles probablement superflus des politiciens dans cette histoire. Pourtant, l’honnêteté et l’enthousiasme avec lesquels LWA présente la magie comme l’inspiration sont assez infectieux que je peux être satisfait sans trop penser de cela.

Et fini!

Merci d’avoir lu jusqu’ici, et j’espère que mon français a été assez compréhensible. Il faut que je regarde moins de nouveaux anime cet été, sinon je vais mourir en écrivant ces bilans!


Note:

[1] (et peut-être se rendre compte de son idéalisation des grandes villes)

[2] (cf le dragon, Diana, les philosophies différents entre Croix et les directrices conservatrices de Luna Nova)

[3] Croix est introduit comme un personnage ambigu : présentée comme une antagoniste mais agissant pour moderniser une institution démodée. Pourtant, les épisodes suivants réduisent la complexité de sa position à celle d’un simple méchant. Cette opportunité gâchée est vraiment dommage.